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  Un Taxi pour Paris

       Le travail devait avancer vite. Désormais depuis longtemps je rentrais tard. Un jour de 1975, ayant dû laisser au garage la voiture en panne, j'étais allé en transport public, à la zone SILIC de Rungis. Je comptais rentrer tôt avec le 396. Depuis Antony, avec le R.E.R., la rentrée aurait été rapide. Je terminais plus tard que prévu; les Bus avaient terminé leurs services; le seul espoir restait alors de trouver un taxi. A l'abri de l'arrêt du bus, dans une voie très fréquentée le jour, mais pas, malheureusement, aux heures tardives, j'espérais en trouver un, rentrant en fin d'heures de service. J'aurai été sur leur trajet pour le retour à la maison, on m'aurait pris en voiture, autrement la course n'était pas rentable. L'attente fut longue. Un d'eux s'arrêta. Le conducteur me signala qu'il rentrait à Paris, mais à la porte d'Italie; pas jusqu'à l'avenue de Versailles, où je voulais aller. J'avais trouvé mon sauveur. Peut importait le lieu , une fois à Paris, avec le métro tout aurait été facile.
    - Je vous remercie. Je commençais à désespérer; j'attendais déjà depuis plus qu'une heure.
    - Vous savez monsieur, à cette heure on est fatigué, on a envie d'être à la maison, et on sait jamais qui on peut rencontrer. C'est notre métier, de transporter des clients, mais à cette heure... J'ai transporté un client à ORLY, je pensai trouver la bas quelqu'un pour rentrer sur Paris, mais il fait tard, mon horaire est finit et j'ai envie de rentrer. Heureusement je vous ai rencontré; ce ne sera pas un retour vide.
    - Vous avez l'accent du Sud, de qu'elle région est vous? - je lui demandais.
    - De Nice, monsieur.
    - Le climat de là-bas n'est pas si gris qu'ici. On a tout le bien que nous porte la mer; il y a les palmiers; les gens sont plus chaleureux, et il a y les fleures;...oui il y a un très grand marché des fleurs.
    - ... mais vous aussi, vous avez un accent... êtes vous allemand?
    - no,... non je ne suis pas allemand;
    - c'est curieux, mais l'accent,... les cheveux blonds, j'aurais parié...
    - j'ai habité deux ans en Allemagne; j'étais dans une organisation internationale; les langues officielles étaient l'anglais et le français; ne connaissant pas trop l'anglais, mon français d'école est devenu un franc-anglo-allemand dont vous en entendez les conséquences. Non-monsieur, je ne suis ni anglais ni allemand. Je suis heureux d'être de l'espèce que vous appelez les rîtals: je suis Italien, et j'en suis fier.
       Il me regarda dans le rétroviseur; il resta longtemps en silence.
       La pluie tombait fine, rendant la conduite difficile, dans les changements de lumières, d'ombres, de reflets de choses aux dimensions variants sur la route mouillée.
    - Je suis heureux de vous ammener à Paris. Vous ne pouvez pas comprendre ce que signifient pour moi les mots Italie et Italiens.
       Un jour, un triste jour que je n'oublierai jamais, je marchais en colonne avec beaucoup d'autres. Autour de nous, dans le trajet vers la Gare, la police surveillait pour que personnes ne s'échappe. On était en route vers l'Allemagne; pour nous c'était la fin certaine. Tout d'un coup des voitures blindées, des soldats sortirent et, les armes à la mains, ils obligèrent la polices à s'en aller. On était libres, on reprenait à vivre... C'étaient des soldats Italiens, les occupants, qui nous reportèrent à la vie. Je suis Juif. Je dois ma vie à eux, à tous ceux de votre pays, qui même en guerre sont resté des humains.
        Cette fois c'était moi à me taire; les frissons parcouraient tout mon corps, le coeur était gonfle d'émotion. On resta en silence jusqu'à la porte d'Italie.
    - on est arrivé; d'ici avec le Métro vous arriverez plus vite qu'en voiture.
    - je vous remercie, sans vous je serai encore à Rungis. Combien je vous dois?
       Il me regarda; nos yeux humides se rencontrèrent; on se serra très fort la main.
    - rien monsieur, rien; j'ai eu beaucoup ce soir... beaucoup de souvenirs.
    Les mains serrées fatiguaient à se laisser.
    Je regardais la voiture s'éloigner, disparaître entre lumières et reflets.

Camillo GOJ

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